L’Interview Talent à Suivre : Jo Di Bona à l’origine du Pop Graffiti

Posté par Floriane

Jo Di Bona interview
Jo Di Bona interview

Né dans la banlieue Parisienne et âgé de 41 ans,  Jo Di Bona est à l’origine du Pop Graffiti, un nouveau genre à la fois pop, coloré et énergique, comme son créateur. Depuis son « époque vandale », l’artiste s’intéresse à tout ce qui a du relief et semble sortir du cadre pour vous happer. Découvrez notre interview de Jo Di Bona, un artiste plein d’humilité avec le cœur sur la main.

Creads interview Jo Di Bona, un artiste qui mélange collages, diverses influences du Graffiti et culture Pop !

 

Bonjour Jo ! Peux-tu nous raconter comment tu es devenu Jo Di Bona ?

J’ai toujours été attiré par l’art. C’est une passion qui m’est venue très tôt, d’abord par le dessin, puis vers 13 ans j’ai découvert les tags et les graffitis. Quand je suis rentré au lycée,  j’ai fréquenté d’autres artistes qui étaient dans ma classe et en particulier Nestor & Lek avec lesquels j’ai fait mes armes artistiques sur des murs et trains jusque dans les années 2000. A côté de ça, j’étais aussi musicien (chanteur et guitariste). A cette époque, le graffiti représentait beaucoup de risques. J’ai préféré me consacrer à la musique, ma deuxième passion, pendant 13 ans. Malheureusement, mon groupe de musique n’a pas survécu. J’ai repris le graff par hasard en 2013, lorsque j’ai offert une toile à ma femme. C’est elle qui m’a convaincu de me lancer !

« Nous avons démarché des galeries et c’est ainsi que je suis devenu Jo Di Bona, un artiste honoré et fier de pouvoir vivre de sa passion. »

 

Jo Di Bona interview
Jo Di Bona – Interview by Creads

 

Pourquoi le Pop Graffiti ?

Contrairement à d’autres créatifs, j’aime bien qu’il y ait des étiquettes sur les choses. J’aime bien savoir que j’écoute du jazz et non du blues. Pour le graphisme, c’est pareil 😉 Pour revenir au sens premier du mot,  « Pop » signifie « populaire ». Mon art est populaire dans le sens où il est accessible à tous. Je voulais également rendre hommage à une culture qui m’inspire, le pop art et le graffiti art. 

« Je ne me considère pas comme un street artiste mais comme un artiste Pop issu de la scène graffiti ! »

 

Jo Di Bona

 

Quelle technique utilises-tu ?

La première étape de mon travail est un graffiti traditionnel à l’aérosol. J’utilise parfois des pochoirs à motifs pop pour donner plus de relief. Ensuite, je recouvre le lettrage à l’aerosol avec plusieurs couches de vieilles affiches des années 50/60, que je collecte directement dans le rue ou que je réalise en imprimerie. Je déchire ensuite certains endroits pour faire réapparaître le graffiti. C’est une technique qui remonte en 1991, je l’ai découverte en cours lorsque je m’amusais à faire un graffiti en lettrage. Sur ma table de dessin, il y avait des magazines qui traînaient par dessus mon graff et je me suis dit que ce mélange était intéressant. J’ai pris de la colle et j’ai commencé à expérimenter cette découverte.

« Je n’essaie pas de véhiculer un message à travers mon travail car je ne suis pas fan des artistes qui imposent une vision. Je souhaite simplement que mes oeuvres procurent un moment de plaisir. »

 

Jo Di Bona

 

Comment trouves-tu l’inspiration ?

 

Je trouve l’inspiration à chaque coin de rue, en voiture, en  écoutant de la musique, en regardant ce que font les autres artistes, et en partageant avec mes proches. Les rencontres, la vie de tous les jours, les photos, tout ce qui m’entoure nourrit mon imagination. Je prends beaucoup de notes dans mon téléphone, je ne les consulte jamais mais cela me permet de mémoriser inconsciemment de nouvelles idées qui me reviennent au moment venu. 

« Une œuvre de Pierre Soulages, de Basquiat ou de Warhol peut me mettre les larmes aux yeux. Ce qui me touche le plus dans une oeuvre, c’est la sincérité, les faiblesses et le laisser-aller de l’artiste. »

 

Jo Di Bona interview

 

Quel est selon toi le secret d’une oeuvre réussie ?

Il faut que la toile résonne, comme pour un morceau de musique. C’est une question de dosage et d’équilibre. Un simple élément en plus ou en moins peut changer une oeuvre.

« Si je ne trouve pas cet équilibre, je continue ma toile jusqu’à ce qu’elle vibre. »

 

Naturalia Jo Di Bona
Collaboration Naturalia x Jo Di Bona

 

Et vous, que pensez-vous de l’univers de Jo Di Bona ?

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